Claude Nadeau, musique classique - clavecin, orgue... musique baroque

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lundi 21 juillet 2008

Concet à l'orgue baroque historique (1709) de Notre-Dame de Quelven (Morbihan)

Première vidéo du concert: (4 min)

Quelven. Claude Nadeau en concert jeudi - Article paru dans Le Télégramme


Depuis le 1er janvier et pour deux ans, Claude Nadeau est en résidence à Vannes. Jeudi, l'artiste donnera un concert à Quelven. Son petit accent qui perdure ne trompe pas, cette claveciniste est bien d'origine québécoise. Sa passion de la musique l'a menée en France, puis en Bretagne. Au programme de ce concert :
Magnificat du Premier Ton (Livre d'orgue de Montréal), Deux chorals (J.-S. Bach), Salve Regina grégorien (chanté, sur le ton solennel), 2 Ricercar sur le Salve Regina (Manuscrit de l'Escurial), Lauda Sion (Arauxo), Kantig ar Baradoz - traditionnel "Le Paradis", extrait. "Huit chants de Bretagne" (Jean Langlais-1975), Deux Noëls, extrait du Premier livre (Claude Balbastre).

Concert à 17 h. Entrée libre
Tél. 02.97.27.70.08 (mairie). www.orgue-de-quelven.org

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jeudi 24 janvier 2008

"Spered ar vro" - Article paru aujourd'hui dans Le Télégramme

Article de Lionel Buannic, paru aujourd'hui dans toutes les éditions du Télégramme
Photo: François Destoc

Claude Nadeau : Galv ar glavisin


Brudet eo e Breizh rak he deus desket brezhoneg ha savet Diwan Pariz. Med brudet eo e bed ar sonerezh ivez, rak ur sonerez glavisin a-vicher eo. Dispar eo Claude Nadeau e meur a zoare.

Pa veze ar re all o seniñ gitar pe o selaou rock, e veze hi o seniñ ograoù, bemdez, er skolaj, diouzh ar mintin, a-raok an oferenn 'bred. "Toud an dud, er familh, a oa sonerien. Kavet hon eus dielloù : gwir eo abaoe kantvedoù! Ma zad kozh a oa mestr-laz-kanañ er barrez. Kan gregorian a veze bemdez er ger. Donezonet e oa ma mamm ivez. Tud o chom war er maez e oant, e Bro Gaspesie, e Bro Gebek. Ar re a blije dezho ar sonerezh, d'ar mare-se, n'o doa nemet un dra d'ober : mont da ganañ pe da seniñ e-barzh an iliz. Ar memes tra e oa bet evidon. E Montreal o oan o chom. Ar sonerezh "ansian" a blije din. Ha gant ar seurezed em boa kroget seniñ piano". Hag ograoù. Ha klavisin. Hag eo deuet brav ganti. Pevar bloavezh e-barzh skol-veur Montréal. Un diplom early music. "Morse n'em eus so�jet ober un dra bennak all.".

Aesoc'h e Pariz
Ur vro nevez eo ar C'hebek. Ha n'eo ket sot an dud, du-hont, gant ar sonerezh klasel. "N'eus ket kalz a dud o vevañ diwar er sonerezh-se e Kanada.". Ha ret e oa dezhi choaz. Mont da Londrez, bro ar sonerezh barok, pe mont da Bariz. Re ger ar vuhez e Londrez. Kenkoulz mont d'ar Frañs. Resevet e oa bet Claude Nadeau en ur c'honservatoire e Bro Bariz. Priz kentañ ar glavisin he doa tapet ur bloavezh gloude. Soñjet em boa e vije bet aesoc'h amañ, met debret en deus bara du. Ur publik a zo evit ar sonerezh klasel ha pik echu. Ur publik all a zo evit ar rock, unan all evit ar jazz... Diaes eo sachañ tud nevez. Met deuet on a-benn da vevañ diwar ar vicher-se. Seniñ a ra e pep lec'h: en Opera Bastille, Marseille, Aix... E Bro- Japan a oa n'eus ket pell zo...

"An dud ne anavezont ket mat er glavisin. Soñjal a ra dezho eo evit ar re cheuc'h. N'ouzont ket ez eus moaien d'ober tango pe sonerezh a-vremañ gant ar glavisin. Ma fal eo mont da welet an dud-se."

Tud all eo deuet da welet Claude Nadeau : ar Vretoned ! E Pariz he deus kejet gant Breizh. Desket hor yezh. Ha deuet eo a-benn da gaout un doare da labourat e Breizh, e galleg hag e brezhoneg, e bed ar sonerezh. Pedet eo bet gant ti-ker Gwened da zont e "résidence" e-pad daou vloaz.

Daou vloaz e Gwened
"Muioc'h mui a dud a vez plijet gant ar sonerezh klasel e Bro Gwened. Emaon o vont da glask sevel ur strollad laz-seniñ barok. Ur "gartenn wenn" am eus bet ! Mont a rin da furchal e-barzh dielloù ar vro, da glask petra a veze sonet e Gwened, da vare ar barok, etre 1600 ha 1750. Dielloù a zo en eskopti. Mont a ran, ivez, da ijinañ traoù da sachañ ur publik nevez, doareoù nevez da ginnig sonerezh klasel d'an dud. Soñjet em eus sevel un devezh "Clavecin en libre service". Pedet e vefe toud an dud da zont da welet ar benveg, da selaou sonerezh, da douchañ ar glavisin... Mont a ran da labourat gant ar skolioù ivez. Ha gouest e vin da labourat e brezhoneg, evel just ! "

Pebezh kejadenn, memestra. Kejet he deus Claude Nadeau gant muzik hor yezh. Deomp-ni, bremañ, da gejañ yezh he muzik.

Lionel BUANNIC

Claude Nadeau : L'appel du clavecin

Elle est connue en Bretagne pour avoir appris le breton et avoir créé Diwan Paris. Mais elle est connue dans le monde de la musique aussi, pour être claveciniste de métier. Claude Nadeau est exceptionnelle à plus d'un titre.

Quand les autres jouaient de la guitare ou écoutaient du rock, elle jouait de l'orgue tous les matins à la messe au collège. "Tout le monde dans ma famille jouait de la musique. Nous avons fouillé les archives : c'est vrai depuis des siècles!" Mon grand-père était chantre à la paroisse. Il y avait du chant grégorien tous les jours à la maison. Ma mère chantait aussi. C'étaient des gens de la campagne, en Gaspésie, au Québec. Les gens qui aimaient la musique, à cette époque, n'avaient d'autre possibilité que de chanter ou jouer à l'église. J'ai fait la même chose qu'eux. J'habitais Montréal. J'aimais la musique ancienne. Et j'ai commencé le piano chez les soeurs." Puis l'orgue. Puis le clavecin. Et ça lui a réussi. Quatre ans à l'université à Montréal. Un diplôme en Early Music. "Je n'ai jamais imaginé faire autre chose".

Plus facile à Paris
Le Québec est un pays neuf, et les gens, là-bas, ne sont pas fous de musique ancienne. "Il n'y a pas énormément de gens qui en vivent, au Canada". Et il lui a fallu choisir. Aller à Londres, capitale de la musique baroque, ou aller à Paris. La vie était trop chère à Londres, plutôt aller en France. Claude Nadeau est acceptée dans un conservatoire à Paris. Un an plus tard, elle décroche un premier prix de clavecin. Elle qui pensait que ce serait plus facile ici, elle a quand même eu des moments difficiles. Il y a un public pour la musique classique qui est très fermé. Un public pour le rock, un pour le jazz... Difficile d'élargir. Mais elle est arrivée à vivre de ce métier. Elle joue partout : à l'Opéra Bastille, Marseille, Aix... Au Japon même récemment...

"Les gens ne connaissent pas bien le clavecin. Ils croient que c'est un instrument de bourgeois. Ils n'imaginent pas qu'on peut jouer des tangos ou des musiques actuelles au clavecin. Mon but est d'aller vers ces gens."

D'autres gens sont venus vers Claude Nadeau : les Bretons! C'est à Paris qu'elle a rencontré la Bretagne. Appris notre langue. Et fini par trouver un moyen de travailler en Bretagne, en français et en breton, dans le monde de la musique : elle a été invitée par la Mairie de Vannes à venir en "Résidence artistique" pour deux ans.

Deux ans à Vannes
"De plus en plus de gens sont demandeurs de musique classique à Vannes. Nous allons essayer de monter un groupe de musique baroque. C'est un peu une "carte blanche"! Nous allons chercher dans les archives que jouait-on à Vannes à l'époque baroque, entre 1600 et 1750. Il y a des archives au diocèse. Je vais aussi essayer d'imaginer des façons d'attirer un public nouveau, des nouvelles façons de présenter la musique classique aux gens. J'aimerais faire une journée "Clavecin en libre-service" pour que les gens puissent venir voir l'insturment, le toucher, l'écouter... Je vais travailler avec les scolaires également. Et je pourrai le faire en français mais aussi en breton, bien sûr!"

Quelle rencontre, quand même. Claude Nadeau est venue à la rencontre de la musique de notre langue. A nous maintenant d'aller découvrir le langage de sa musique.

Lionel BUANNIC (traduction : Claude Nadeau)


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lundi 3 décembre 2007

Ouest-France et Le Télégramme en parlent

Paru aujourd'hui dans Le Télégramme:

La claveniste Claude Nadeau en résidence d'artiste
à partir du 1er janvier 2008 et pour trois ans, Vannes soutiendra une nouvelle artiste : Claude Nadeau. Son petit accent qui perdure ne trompe pas, cette claveciniste est bien d'origine québécoise. Sa passion de la musique l'a menée en France, puis en Bretagne.

Est-ce le fait de parler "franc" dans un pays en majorité anglophone ? Claude Nadeau a le franc-parler et le verbe enflammé. Loin d'être exclusive dans ses passions, cette résidence à Vannes est pour elle l'occasion de "conjuguer mon amour de la culture bretonne à celui de la musique". Et la présidente de Diwan Paris de préciser : "La musique bretonne ne s'arrête pas aux bagadoù".

Carte Blanche
Imagine-t-elle déjà ce que sera sa résidence d'artiste à Vannes ? "Un artiste interprète en résidence dans un conservatoire de musique, c'est très rare. Cela dit, je ne suis pas une pédagogue, je ne viens pas pour donner des cours. Je vais commencer par observer Vannes : ce qui existe, qui fait quoi. Il y a un foisonnement culturel, je veux m'y inscrire. Je me vois comme une agitatrice, comme un catalyseur qui puisse faire des projets avec certains ou attirer à Vannes des artistes d'ailleurs. Cette résidence est comme une gigantesque carte blanche !", constate-t-elle entre jubilation et trac. "En tout cas, j'espère porter la musique classique où on ne l'attend pas." Et peut-être pas que la musique classique car Claude Nadeau joue aussi de la musique traditionnelle et de la musique contemporaine. Elle est issue d'une lignée d'organistes québécois, un flambeau qui se transmet depuis au moins cinq générations. Mais elle a une deuxième corde à ses doigts : le clavecin. C'est pour lui qu'elle est venue en France en 1998. "Je ressemble à mon instrument, explique-t-elle. Il est précis, réactif et nerveux. Et il ressemble à la langue bretonne. Il est ancien, fragile, et possède un répertoire bien plus large qu'on ne le croit !" Sa première rencontre avec Vannes est d'ailleurs une histoire de répertoire. En faisant des recherches sur la musique ancienne, elle a trouvé mention d'une oeuvre disponible chez l'auteur à Vannes...

Grâce à Jean-Odéo de Mars
Évidemment Jean-Odéo de Mars, le compositeur du XVIIIe siècle, était mort, mais la musicienne a fait revivre son oeuvre. C'était en juin 2005, lors d'un concert à la cathédrale. Le public vannetais a ensuite retrouvé Claude Nadeau, en février 2007, à l'auditorium des Carmes. "Cette résidence est pour nous l'opportunité d'élargir l'offre culturelle de Vannes, précise le maire, François Goulard. Il y a une forte attente de la population en terme d'activité culturelle. Et un public pour la musique classique." Cette résidence s'ajoute pour l'instant à celle du metteur en scène Vincent Colin, qui avait été prolongée d'un an, et la bourse de 8.000€ accordée l'an dernier à la photographe Hélène David, dans le cadre du Festival de la photo de mer.


Paru aujourd'hui dans Ouest-France :

La claveciniste Claude Nadeau résidra au Conservatoire dès janvier

La claveciniste d'origine québécoise, Claude Nadeau, a signé pour une résidence d'artiste de deux ans au Conservatoire de musique de Vannes. De 2008 à 2010, elle va explorer toutes les passerelles possibles entre son art et la pratique culturelle locale en vue d'un enrichissement mutuel.

"L'idée, c'est que Vannes devienne un immense terrain de jeu, qu'on y parle musique dans des lieux inattendus. Je me donne les premiers mois de cette résidence pour faire un inventaire des possibles. D'ores et déjà, je me sens moitié agitatrice, moitié catalyseur. "

Premier prix du conservatoire national en interprétation du clavecin, diplômée en musique ancienne de l'université Mc Gill, polyinstrumentiste, chef de choeur, cette jeune femme de 32 ans, s'est déjà produite à Vannes aux Carmes en février 2007. François Goulard avait eu l'occasion de la rencontrer à Paris dans son engagement associatif aux côtés de Diwan. La musicienne est en effet très attachée à défendre la cause de la langue bretonne. "Une résidence d'artiste interprète, c'est une première à Vannes, relève le député maire. L'intérêt de ce partenariat est d'élargir l'offre culturelle de la ville."