Claude Nadeau, musique classique - clavecin, orgue... musique baroque

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vendredi 25 mai 2007

Un contre 100

Qu'est-ce que c'est que cette nouvelle rumeur : on me rapporte qu'il y a un mois et demi environ le jeu t�l�vis� "Un contre 100" anim� par Benjamin Castaldi sur TF1 � 18h20 (et qui s'est arr�t� le 16 mai dernier) aurait soumis la question suivante au joueur:

La claveciniste Claude Nadeau, �galement fondatrice de l'�cole Diwan de Paris, est-elle d'origine:

a) Canadienne
b) Belge
c) Suisse

�videmment je suis tr�s dubitative, mais la chose m'a �t� rapport�e par les parents d'un ami, et je vous assure qu'ils ne sont pas du tout du genre � faire des farces. Je suis donc perplexe : est-ce que quelqu'un a vu cette �mission? C'est fou!

lundi 21 mai 2007

La contemplation de la Beauté

J'ai assisté samedi soir en Bretagne à une vision d'une spectaculaire beauté. Juste à l'heure du crépuscule, alors que je humais les derniers effluves d'un massif de rosiers, je levai les yeux et aperçus dans un ciel indigo la conjonction Lune-Vénus que l'on peut encore voir ce soir.

Quelle splendeur, cette Lune qui semble tenir Vénus en son giron dans un ciel à peine obscurci (Vénus est le premier luminaire visible le soir), la portant presque comme une offrande au septentrion de ses deux bras graciles!

A peine rentrée, toute émue encore du ballet des astres qui m'est apparu en plein visage comme un sublime et inattendu cadeau (et pourtant quoi de plus prévisible que les conjonctions astrales), j'ai croisé un papillon entré dans la maison. Un tout petit papillon qui virevoltait, et qui passait les quelques instants de sa courte vie à chercher la lumière, comme nous tous. Pendant les quelques secondes où il s'est posé sous mon regard, ses ailes ont dessiné la forme d'une feuille à la découpe délicate, habile travestissement sylvestre pour les moments d'immobilité. Pendant quelques secondes, ce papillon fut la plus belle chose du monde. Puis il s'est envolé, toujours en dansant, vers d'autres lumières...

Je tentai de raconter mes émois à mon hôte qui n'avait rien vu, lui détaillant tour à tour et avec hâte le massif de roses, la Lune, Vénus, le quartier gracile et l'astre brillant, les senteurs du soir, la lumière et le papillon, et mon interlocuteur me regarda sans comprendre, pantois, médusé. Devant son incompréhension sincère, hésitant sans doute entre me juger futile ou un peu fêlée, je me surpris à lui dire qu'il *devait* comprendre, mais qu'il devait écouter, que c'était la chose la plus importante au monde. "Quoi? me rétorqua-t-il, presque impatient, les roses, la Lune et les papillons?" - "Non : la contemplation de la Beauté".

En fait, tout le travail du musicien est là : il se partage en deux volets. D'un côté le travail d'artisan, d'orfèvre, d'ouvrier qui modestement cent et cent fois sur le métier remet son ouvrage, et le polit sans relâche jusque dans les moindre ornements. Et de l'autre celui du contemplatif qui de repaît de la Beauté, qui l'adore jusqu'à l'absorption totale et finit par se fondre en elle. Tout l'Univers est là. Tout l'Amour est là. Et c'est de cet Amour, noyeau central igné, que procède le monde.

La Lune est passée de l'autre côté du miroir, le jour se lève, et c'est un lundi comme les autres: paperasse, coups de fil, devis, envoi de CV pour figurer dans un annuaire, courriels, envoi d'une photo en haute définition pour le programme d'un festival où je jouerai cet été, chèques, timbres, La Poste, beaucoup d'administration et peu de musique. C'est un métier comme un autre, finalement. Le problème c'est qu'il faut en vivre... et que les contraintes de la vie ne laissent que peu de place à l'extase. Qu'importe : demain soir, Saturne la taciturne viendra se joindre à l'astre de beauté et le pas de deux se fera tercet ! O joie! O enchantement!

samedi 19 mai 2007

"Vive le breton libre" - article paru dans le mensuel "Bretons" du mois d'avril

Cliquez pour lire l'article au format .pdf
site du magazine

Claveciniste, sp�cialiste reconnue de musique ancienne, la Qu�b�coise Claude Nadeau est tomb�e amoureuse de la Bretagne. Et entre la musicienne et la langue bretonne s'est nou�e une histoire d'amour qui a donn� naissance � l'�cole Diwan Paris.

par GA�L GU�GUEN photos EMMANUEL PAIN

La naissance de Diwan Paris est une l�gende et Claude Nadeau en est � la fois l'h�roine principale et la conteuse. La femme aux chapeaux peut vous raconter l'histoire autant de fois que vous voulez l'entendre, du moment que vous en parlez � votre tour, car une l�gende se transmet comme une langue. La pr�sidente de Skoazell Diwan Paris - l'association de soutien � Diwan -est polygtotte, conna�t sept langues, dont le breton, qu'elle parle et chante. Comme par exemple devant le gratin industriel breton, r�uni en colloque le 17 novembre 2002. Une date imprim�e dans la l�gende. Ce jour-l�, Claude Nadeau est invit�e � prendre la parole pour pr�senter... la musique classique bretonne. Eh oui, quatre ans apr�s son arriv�e en France, cette musicienne, premier prix de clavecin, dipl�m�e de musique ancienne, est autant capable d'entonner une gwerz en plein milieu d'un repas, que d'interpr�ter des �uvres du compositeur baroque Jean-Od�o de Mars ou encore disserter sur ce compositeur breton ayant ses entr�es � Versailles!

Alors, au lieu de faire simplement le job qu'on lui demande, elle s'approche du micro et se prend � r�pliquer � l'intervenant prec�dant, celui-ci ayant eu le malheur de critiquer l'usage de la langue. C'est l� que la l�gende prend corps. "Je ne suis pas d'accord, la langue bretonne est indissociable de la culture bretonne. Combien de gens parlent breton ici ?" demande-t-elle. Silence de mort dans la salle, moment de honte � grande �chelle. "J'ai senti que j'avais donn� un coup de pied dans la fourmili�re. Tu imagines ? C'est comme si quelqu'un venait pour un colloque sur la culture qu�b�coise et s'exprimait enti�rement en anglais : You have to keep your culture, how beautiful, bla bla bla". Claude Nadeau parle anglais avec un accent am�ricain, breton comme on l'enseigne � Diwan et fran�ais avec l'accent de la belle province, tout en mesure et tambour battant.

Arriv�e � Roissy avec son sac � dos
Revenons avec plaisir sur ce moment de honte fondateur. Apr�s avoir harangu� l'auditoire, elle continue en breton � exposer son savoir musical, avant de s'arr�ter. Rien qu'une minute en breton, �a produit son effet devant cinq cents natifs ayant perdu leur langue. "Alors, vous faites quoi ? D�cidons quelque chose", dit-elle. Au buffet, elle est assaillie par tous ceux qui se sont sentis vis�s : "Je n'ai pas pu manger la moindre hu�tre, tout le monde est venu me voir". Parmi les convives, Jean-Yves Le Bras, avocat, fondateur de l'�cole Diwan de Guingamp, s'approche et glisse : "On fait une �cole Diwan � Paris ?"

Un mois plus tard, les statuts �taient en pr�fecture. "J'ai �te le catalyseur, mais je ne suis pas la Jeanne d'Arc du mouvement breton". Pourtant, depuis ce fameux 17 novembre 2002 et cette d�claration d'amour � la langue, Claude Nadeau s'engage corps et �me dans l'aventure, au point de perdre sa place de chef de ch�ur � RFO. "Le jour de l'ouverture de l'�cole Diwan, j'ai �te vir�e!"

Si un r�alisateur r�fl�chit en ce moment � l'id�e de faire un film sur la l�gende, il sait qu'il devra tourner une s�quence au Ty Jos, le bar-cr�perie parisien, l� o� Servat a cr�� La Blanche Hermine, car c'est aussi dans cet endroit que l'association de soutien a pris forme, dans une ambiance fi�vreuse des grands soirs. Le premier adh�rent a fil� les vingt euros qu'il n'avait plus besoin de boire, "nous lui avons donn� un re�u sur un bout de nappe en papier". Nous sommes en septembre 2004, � peine deux ans apr�s sa fameuse prise de micro. Fran�ais Goulard, ministre d�l�gu� � l'Enseignement Sup�rieur et � la Recherche, inaugure la premi�re �cole Diwan de Paris, rue du Moulin-Vert dans le 14e. Les cam�ras de TF1 sont pr�sentes. "Ce qui fait notre force, c'est notre visibilit� m�diatique". Claude Nadeau sait de quoi elle parle, elle �tait animatrice radio au Qu�bec, du temps o� elle ignorait compl�tement qu'il y avait une Bretagne.

Quand elle est arriv�e � Roissy en 1998, avec son sac � dos, elle savait juste qu'elle serait musicienne, elle jouerait du clavecin. "Tout le monde m'a dit : ne vous faites pas d'illusion, vous ne serez jamais professionnelle ! ...en janvier dernier, je jouais comme soliste � l'Op�ra de Paris".

Cette femme poss�de une volont� � toute �preuve, elle d�fend ce qu'elle aime. "Le clavecin, c'est comme le breton: c'est ancien, c'est rare, et si on ne s'occupe pas de lui, on n'en entendra plus", aime-t-elle dire. � partir de l'instant ou elle a pouss� la porte de la Mission bretonne en d�barquant � Paris, Miss Nadeau s'est trouv� une terre d'accueil. "Au Qu�bec, nous sommes le petit village gaulois qui r�siste. La Bretagne, c'est un peu la m�me chose. Je me serais sentie cheap de ne pas apprendre le breton", dit-elle.

Pour la premi�re rentr�e, il fallait trouver un instituteur, un local, de l'argent. "J'ai retourn� chaque caillou du 14e pour trouver du fric, les travaux ont �t� r�alis�s par des b�n�voles", tout a march� gr�ce � la d�termination. "Nous n'avons jamais envisag� l'�chec comme une possibilit�" dit-elle. Des paroles dignes d'un chef militaire. Mais deux ans apr�s la premi�re rentr�e h�ro�que, Diwan se retrouve � la rue, faute de moyens. Qu'� cela ne tienne, un bon communiqu� de presse peut �tre salutaire: l'�cole Diwan victime de son succ�s, voil� comment la Pr�sidente pr�sente la chose aux journalistes. Une semaine avant la rentr�e 2006, les enfants ne savent toujours pas dans quelle cour ils iront jouer. Coup de fil du cabinet du maire de Paris. "Vous avez besoin de 100 m�tres carr�s dans le quartier Montparnasse ? Je vous rappelle dans 48 heures". �tant donn� qu'il y a au moins un million de Franciliens d'origine bretonne, soutenir Diwan n'est pas n�gligeable d'un point de vue politique. D'ailleurs Bertrand Delano� en personne est venu dire qu'il �tait bon d'apprendre plusieurs langues. C'est un soutien qui ne se refuse pas, m�me si l'�cole n'est pas subventionn�e. Pour deux petites salles de classe, une cuisine et une cour, l'association paye la location au prix du march�.

En sonnant � l'interphone au 38, rue Liancourt, 14e arrondissement, on ne se doute pas que derri�re la porte, on trouvera � l'heure de midi des enfants de toutes nationalit�s accueillant le nouvel arrivant en breton, pendant que d'autres sont au r�fectoire, question de place et d'organisation. Une classe de maternelle et une classe primaire, deux instituteurs, Diwan Paris est une �cole en germination, comme son nom l'indique et tout le monde peut la financer. "Il y a un mec qui a entendu un reportage � la radio, on ne sait pas qui c'est. Il nous a envoy� un ch�que de cinq cents euros", s'amuse Claude Nadeau.

Les donateurs ne sont pas tous anonymes, Diwan est aussi aliment�e par des industriels m�c�nes. "Je leur dis : c'est bon pour votre image de marque". Typiquement le genre de discours qui s�duit les chefs d'entreprise, comment r�sister � un tel aplomb ? "Il faut arr�ter de se plaindre, mais donner envie aux gens de vous suivre. Personne n'a envie de filer du fric � ceux qui pleurnichent. Mon point de vue, c'est que les mecs, faut les faire bander!" Les mots sont crus, mais c'est bien parce qu'elle en est r�duite aux derni�res extr�mit�s. Chaque ann�e pour le budget c'est toujours moins une, alors il faut y aller � la hussarde.

Le priv� qui fait avancer l'enseignement
Une des premi�res entreprises � r�pondre pr�sent, Coopagri Bretagne, envoie un premier ch�que de mille euros. Le quotidien �conomique Les �chos l'imprime noir sur blanc (lire l'article). Un second ch�que arrive chez Diwan, du m�me Coopagri. Croyant � une erreur et par souci d'honn�tet�, le franc-parler va de pair avec la droiture, la Pr�sidente appelle Jean-Bernard Solliec, le directeur g�n�ral, qui lui explique : "Non, ce n'est pas une erreur, �a fait dix ans que je suis � la t�te de Coopagri. C'est la premi�re fois que j'ai une demi-page dans Les Echos, �a vaut bien un petit coup de pouce".

Voil� comment �a marche. C'est un genre de business participatif, un mot � la mode. Le priv� qui fait avancer l'enseignement, on n'a encore jamais vu �a en France. Mais on n'a encore rien vu, c'est le r�ve am�ricain appliqu� au breton: "Soyez entreprenants, r�vez en Technicolor, voyez grand". Claude Nadeau a le contact. Elle fait vibrer la corde sensible des Bretons qu'elle croise sur sa route. On lui est reconnaissant � elle, une �trang�re, de parler cette langue qu'on a souvent perdue en arrivant � Paris. Les donateurs ayant pignon sur rue affichent leur soutien, l'autocotlant bleu Evid ar skolio� Diwan est bien visible aux Invalides sur la vitrine du restaurant �toil� Le Divellec. Le chef a tenu � ce que la dame chapeaut�e place elle-m�me ce signe d'appartenance � c�t� des autocottants promotionnels. L'int�r�t n'est pas mince, les d�put�s mangent r�guli�rement la cuisine de Jacques Le Divellec, ils ne peuvent manquer ce rep�re.

Faire feu de tout bois, voil� la tactique d'une self-made woman, pardon, d'une femme pr�te � r�ussir dans les entreprises qu'elle m�ne avec c�ur et intelligence. Ainsi, au moment de nous s�parer, je lui avoue que moi-m�me, Breton habitant en Bretagne et fr�quentant des bretonnants, je ne parle pas la langue. La r�plique fuse: "Ach�te-toi des couilles et apprends le breton"

voir les autres photos d'Emmanuel Pain

jeudi 17 mai 2007

Est-ce que Paris est une femme ? (et une pi�tonne)

De retour d'une balade le long de la Coul�e verte, je voulais �crire "Paris est plaisant � v�lo lorsque les beaux jours arrivent" et je me heurte � un probl�me de conjugaison : est-ce que Paris s'accorde au f�minin ("Paris est plaisante") ou au masculin?

Spontan�ment, on a envie de r�pondre, tout empreint de gr�ce printani�re, avec ce sourire qui en dit long en sous-entendus: "Paris est une femme"... et donc Paris est plaisante. Mais alors, poursuit-on avec le sourire en coin, est-ce que Paris est une femme qui aime les femmes? Remarquez, c'�tait la semaine derni�re la journ�e de lutte contre l'homophobie...

Y a-t-il une r�gle pour l'accord des noms de villes? Qui peut me renseigner � ce sujet? (amis blogueurs, � vos commentaires!)

J'en profite, parlant de Paris et de v�los, pour relever une �normit� qui ne semble agacer personne :

dans tout Paris, et de plus en plus, on voit de grands panneaux qui mentionnent "voie pi�tonne". Et �a ne choque personne de voir la premi�re ville francophone du monde (la deuxi�me est Montr�al!) afficher � pleins panneaux des fautes de fran�ais?

Hein, quoi, comment? Elle exag�re encore la claveciniste. - En fait... un pi�ton, une pi�tonne, sont des personnes qui circulent � pied (jusque l� je ne vous apprends rien!). Mais pi�tonne est un nom commun; l'adjectif est "pi�tonnier" (ou pi�tonni�re).

Donc une rue pi�tonni�re, une voie pi�tonni�re, pour les pi�tons et les pi�tonnes qui y pi�tinent. (r�p�ter 5 fois de plus en plus rapidement!) :-)

En fait, je ne suis pas contre les �volutions de notre ch�re langue fran�aise, son adaptation � la vie moderne et tout ce que vous voudrez, mais � une condition : que cette �volution n'aille pas dans le sens de l'appauvrissement. Or avec "voie pi�tonne", c'est le cas : on prend deux mots, un substantif et un adjectif, et on nivelle par le bas en se servant du nom commun pour tout d�signer. Eh bien non, je ne suis pas d'accord.

Prochaines aventures musicales en juin:

le 7 juin, musique renaissance au Ch�teau de Chambord
le 9 juin, mariage m�di�val dans le Centre

Bien s�r vous en entendrez parler sur ce blog!

dimanche 6 mai 2007

Trois mots

J'aime les mots. On dit parfois de moi que j'ai le verbe haut, mais tout bas il est des mots que j'aime tout particuli�rement, et dont on peut dire, comme on peut dire du clavecin et du breton, qu'il faut qu'on en prenne soin si on veut les entendre encore.

Mon premier mot est un familier de ce blog, et sa pr�sence discr�te autant que constante sur la page d'accueil (si si, en bas, dans la colonne de droite, avant "me contacter" et les flux RSS) n'a encore intrigu� personne : �pacte. L'�pacte, c'est l'�ge de la Lune, sur 28 jours: gibbeuse croissante, pleine Lune... Pour une adoratrice de la Lune comme moi, voil� un mot qui fait partie de mon quotidien! N'ai-je pas telle la Lune choisi pour devise "Terrae reddo quod a caelo accepi"? - hein, de quoi? les illatinistes n'ont qu'� chercher dans Google! ;-)

Mon deuxi�me mot est empan, un mot qui a l'air tout simple et ne rapporte pas beaucoup de points au Scrabble, mais vous en avez tous un. C'est la largeur d'une main ouverte, du bout du pouce jusqu'au bout du petit doigt. Une unit� de mesure bien pratique (c'est ce qui s'appelle avoir un m�tre sous la main), tr�s utilis�e dans le b�timent (et Wikip�dia nous apprend que l'empan a quelque chose � voir avec les lignes de construction des cath�drales... personne n'en sera �tonn�). Dans notre 21e si�cle de mesure et de d�mesure, j'aime bien utiliser ce mot dans un contexte espi�gle en lan�ant qu'il para�t que la taille du sexe d'un homme est directement proportionnelle � l'empan...

Le troisi�me mot que je voudrais continuer d'entendre est marcescence : c'est le fait, pour une fleur ou une feuille (ou une femme?), de faner. "Mot d�licieux et opaque" selon Pierre Assouline (qui y consacre une chronique sur son blog), il aurait m�me un sens plus pr�cis : fl�trir sur la tige. En cherchant dans Google (on y revient toujours!) je constate que ce mot a �t� utilis� par Christiane Taubira dans l'un de ses discours : n'y a-t-il donc plus que les Guyanaises et les Qu�b�coises pour aimer d'amour les mots de la langue de chez-nous? En ce jour �lectoral, moi je voudrais bien que les autres candidat-e-s et diff�rents �diles manient la langue fran�aise avec autant de gourmandise!

Merci � Olivier Nouveau pour l'utilisation de sa tr�s jolie photo ci-dessus, vous pouvez �galement visiter son Photoblog.

samedi 5 mai 2007

Photos : MBC (messe-brunch-concert) du 29 avril

Les photos du concert violoncelle et clavecin du 29 avril � la Chapelle de l'Agneau Vainqueur � Paris sont en ligne: cliquez ici

Un grand merci � Fran�ois Sermier pour ces photos!

Merci � Jacques Le Divellec et � Marguerite pour le buffet du midi, � Laurie, Alain, Ren�, pour l'organisation; merci � Michel d'avoir ramen� mon clavecin au bercail (le transport du clavecin est toujours un casse-t�te... et pourtant une seule nuit sans lui dans l'appartement m'emp�che de dormir! m�me si je sais qu'il est en s�ret�, sa place est pr�s de moi!). Et merci � vous tous pour votre participation joyeuse et enthousiaste, ainsi que pour la chaleur de vos applaudissements!

Merci aux enfants d'avoir �t� sages tout au long du concert... il faut dire que je vous avais pr�par� de jolis coloriages d'instruments de musique (quelqu'un conna�t-il des coloriages de clavecin? cela pourrait servir pour de prochains concerts!) Eh oui, les enfants sont toujours bienvenus � mes concerts, car c'est important �tant petits qu'ils aient un contact avec des vrais musiciens et de vrais instruments de musique sur sc�ne... voire m�me qu'ils viennent nous voir apr�s le concert pour d�mystifier nos instruments et m�me... les essayer! Qui sait, cela pourrait susciter des vocations...

Merci surtout � Julien Roussel de s'�tre lanc� dans l'aventure et d'avoir accept� de jouer avec une claveciniste peut-�tre pas tout � fait ordinaire... Julien qui s'av�re �tre un comp�re exceptionnel! J'esp�re que nous aurons beaucoup d'autres projets ensemble! (amis organisateurs de concerts, � bon entendeur!)

Vous aurez bient�t des vid�os de ce concert en ligne, tout comme du concert du 28 avril � Cerny!

vendredi 4 mai 2007

Vote?

Discussion ce midi avec un ami journaliste dans un grand quotidien parisien : �norm�ment de gens dans notre entourage, et m�me des gens dont l'opinion est influente, dont l'ami en question, vont voter blanc dimanche. En France, le vote blanc n'est pas comptabilis�. Je comprends que certaines personnes ne se reconnaissent pas dans l'un ou l'autre candidat ; cela dit, dimanche soir la France aura tout de m�me un ou une pr�sident(e). Sans compter qu'il y a des gens qui meurent pour avoir le droit de vote, et que les femmes particuli�rement on d� se battre pour l'obtenir.

Alors : voter blanc, geste de courage ou de l�chet�?