Claude Nadeau, musique classique - clavecin, orgue... musique baroque

Aller au contenu | Aller au menu | Aller à la recherche



mardi 27 novembre 2012

vidéos du concert Ouvertures de Handel

ou regarder directement sur notre chaîne Youtube

programme:

George Frideric Handel (1685-1759):
Xerxès : Ouverture - Gigue - Largo
Alcina : Ouverture - Musette - Menuet
Judas Maccabée : Ouverture
Le Messie : Ouverture - Pifa
Jules César : Ouverture

Henry Purcell (1659-1695)
King Arthur : Ouverture

G.F. Handel
Suite "Water and Fire": Ouverture - Réjouissance (Fireworks) - Coro - Menuet - Air - Hornpipe (Water Music)

Georg PhilippTelemann (1681-1767)
Ouverture burlesque de Don Quixote TWV 55:G10
Ouverture - Le reveil de Quichotte - Attaque des moulins à vent - Les soupirs amoureux auprès de la princesse Dulcinée - Sancho Panca berné - Le galope de Rosinante - Celui d'âne de Sancho - Le coucher de Quichotte

pour lire les notes au programme, cliquer sur

Lire la suite

mardi 6 décembre 2011

Vivaldi : les Quatre saisons

Nouvelle vidéo!

en soliste l'excellent Frédéric Moisan
les musiciens de l'orchestre baroque Symphonie de Breizh, sous la direction de... devinez qui... Claude Nadeau
c'était le 22 octobre à l'église St Patern à Vannes

Frédéric Moisan joue sur un superbe violon mis généreusement à sa disposition par une mécène d'Arradon

Pour ce concert nous avions demandé à un poète breton, Loeiz Guillamot, de rédiger quatre poèmes correspondant aux saisons, qui ont été publiés dans le programme.

jeudi 17 novembre 2011

Chronique d'un concert raté

Il y a des concerts qui sont des très grands succès. Il y en a d'autres qui sont complètement ratés. Souvent pour des raisons non musicales d'ailleurs. On se retrouve parfois dans des vrais plans galère, et après coup on se dit qu'on aurait dû s'en douter, qu'on aurait dû tout de suite prendre ses jambes à son cou.

C'est arrivé en septembre, à l'occasion des journées du patrimoine. Et je vais vous raconter.

Depuis longtemps j'ai pris la décision de ne plus jouer gratuitement. Pour une raison très simple : tous les plans gratuits que j'ai pu faire ont toujours, toujours été des plans galère. Souvent il y a pourtant beaucoup de bonne volonté, on joue gratuitement pour une association, pour des amis qui viennent de monter un projet, pour une petite structure qui essaie de s'en sortir. Mais l'expérience a malheureusement prouvé, à plusieurs reprises, que ce n'est jamais une bonne idée. Pourquoi?

Peut-être parce que ce qu'on ne rémunère pas ne vaut rien. Vous êtes gratuit, on vous traite donc d'une façon dont on n'aurait jamais traité quelqu'un rémunéré par un cachet de 2000€. De plus, ce genre de prestation se faisant sans contrat, on peut tout vous faire. Vous interrompre en plein morceau, vous faire jouer dans un coin, en musique de fond, ne pas mettre en place les conditions d'accueil minimales...

Donc ce jour-là, j'accepte de jouer gratuitement pour un ami qui essaie de faire vivre un lieu d'art contemporain en milieu rural. D'accord je joue gratuitement, mais là ça va bien se passer, j'en suis certaine! L'exposition s'appelle Aux Armes, et l'idée de jouer un répertoire guerrier pour clavecin dans une ancienne friche industrielle fait très "performance" et me plaît bien.


photo: Yves Michiels, source : Facebook

J'avais d'abord proposé une performance de Musique Post Bourgeoise, puisque c'est une prestation que nous avons déjà présenté dans plusieurs lieux d'art contemporain: Espace Pierre Cardin, galerie Anne de Villepoix... mais l'idée avait été abandonnée faute de budget.

Musique Post-Bourgeoise ne se produit pas gratuitement, et Claude Nadeau, parce que c'est un ami qui organise l'igauguration de son expo, va commettre l'erreur de le faire.

J'ai déjà expliqué dans un autre billet à quel point se préparer pour un récital est un véritable marathon, c'est une préparation physique et psychologique, et c'est d'une difficulté prodigieuse.

On me trouve donc un clavecin, on l'emmène sur place. Dans l'après-midi, le musicien qui devait assurer la première partie de la soirée se désiste! Le responsable du lieu me dit donc, d'un ton badin : eh bien Claude vous pourrez jouer un peu plus longtemps, voilà tout? - Euh...! euh oui, bien sûr, enfin... oui sans doute. C'est à ce moment que j'aurais dû commencer à me douter de quelque chose. Tout le reste allait débouler dans la suite.

Rien à dire sur l'accueil charmant qui m'a été réservé : on me prie de déjeuner à la table familiale, on me laisse le calme nécessaire pour accorder le clavecin... puis l'heure du récital arrive. Il était prévu à 19h30 si ma mémoire est bonne. 18h30 le compte a rebours a commencé, 19h je finis l'accord du clavecin, 19h10 je revêts mon costume de scène -un uniforme de l'armée!- 19h15 maquillage, 19h20 zen, zeeeen, le récital est dans 10 minutes. Exercices de respiration profonde, le marathon va commencer. 19h30, le récital ne commence pas, bon... le quart d'heure bourguignon sans doute. Moi, je suis prête, prête à jouer, sur les starting blocks, la tension à son comble, l'énergie positive prête à jaillir.

19h40, toujours pas de signal de départ.
19h50 on me dit qu'on attend toujours untel, et untel... je m'impatiente.
19h55 j'estime que ça suffit le foutage de gueule, qu'on attend des gens qui ne viendront peut-être même pas, que c'est à eux de se présenter à l'heure et pas à nous de nous assujettir à leurs horaires, et je fais le forcing pour y aller. J'y vais.

Forcément, parti comme cela, le concert ne peut qu'être mauvais. Un jeune homme vient me demander s'il peut se servir de sa caméra durant le concert, je lui réponds que oui à condition que ce soit sans flash. J'arrive au clavecin, je joue la tonitruante entrée en matière, la Canonnade de Balbastre (tiens, un autre bourguignon!).

Je me rends compte que le jeune homme de tout à l'heure est installé avec son trépied, qu'il filme et qu'il semble bien avoir l'intention de filmer tout le concert. Après ce premier morceau, je lui glisse donc "SVP, pas de captation". Hein? qu'il me dit - Pas de captation. Captation. Pas de vidéo quoi! Hein? je veux dire que vous stoppez immédiatement cette caméra! - Je suis sur scène, alors que je suis obligée d'avoir cette conversation...

Evidemment, prestation gratuite, pas de contrat. Mais lorsqu'il y a un contrat, on le sait bien, tous les contrats-type mentionnent la fameuse phrase "En dehors des émissions d’information radiophoniques ou télévisées d’une durée de trois minutes au plus, tout enregistrement ou diffusion, même partiel, des représentations, objet du présent contrat, devra faire l’objet d’un accord écrit". C'est d'autant plus incroyable que personne ne m'a ni informée de cette captation, ni même n'ait demandé mon accord!

A partir de ce moment de la soirée, pourtant en début de concert, je commence à être très énervée. Mais très énervée. Ce ne sont pas des conditions pour jouer, et tout le reste du concert ne pouvait qu'être dans la mauvaise énergie de tout cela mis ensemble.

OK j'ai joué dans toutes les circonstances. Musicienne en paroisse pendant 20 ans, adepte des fêtes médiévales, des banquets et autres animations de rue, j'en ai vu d'autres. Cependant, un récital de clavecin ça ne s'improvise pas. C'est extrêmement exigeant et si les conditions partent en quenouille, ça ne fonctionne pas...

Après le concert, alors que les invités du vernissage se pressent autour d'un verre, je me change, je n'ai qu'une envie, partir au plus vite. Je suis en rase campagne ; pour autant je trouve un taxi (c'est un exploit!) pour m'amener à la gare la plus proche: Vénarey-les-Laumes.


photo: geomichel, allez voir son blog

Le guichet est fermé. Seul un automate pourri monte la garde. Il ne fonctionne pas. Je traverse le souterrain glauque et puant pour rejoindre le quai n°2 où passera tout à l'heure le dernier train pour Dijon. Je suis seule sur le quai, nous sommes quasiment en rase campagne. J'ai dans la main droite un sac qui contient les partitions et les somptueux facsimilés que je viens de jouer, plutôt mal d'ailleurs. Je n'aime pas être mauvaise, je n'aime pas mal jouer, ce n'est pas mon habitude. J'ai envie de vomir. Je me demande ce que je fais là. Je n'ai pas dîné. J'ai faim. Je suis dégoûtée. Un néon grésille que le quai désert.

Qu'est-ce que je suis venue faire dans cette galère.

mercredi 26 octobre 2011

Les quatre saisons de Vivaldi, La Notte et La tempesta di mare à Vannes

Merci à tous pour ce beau concert! bravo aux musiciens de l'orchestre baroque Symphonie de Breizh, qui se sont tellement investis: Hélène Checco 1er violon solo, Catherine Lucquin, Christopher de Villiers, Rodolphe Gault, chef d'attaque, Carla Pallone ; Ronan Bellec, alto ; Lionel Jégo violoncelle continuo et Sara Avent violoncelle ; Charles-Henry Bénéteau, théorbe ; Elisabeth Allain, contrebasse ; et nos merveilleux solistes Jean-Luc Chauvel flûte à bec et Frécédic Moisan violon!

Bravo au public ;-) car l'église était pratiquement pleine, merci à toute l'équipe pastorale de l'église St Patern qui nous a si bien reçus, et merci Stéphanie pour les jolies photos que voici (cliquez pour agrandir):

Quelques extraits en musique!

   

   

mercredi 22 décembre 2010

Musique sacrée bretonne avec Symphonie de Breizh

article paru aujourd'hui dans Ouest-France

L'orchestre Symphonie de Breizh était en concert à l'église samedi 18 décembre. L'ensemble baroque vannetais a présenté son spectacle "Nedeleg e Breizh". Sous la direction de Claude Nadeau, claveciniste, des trésors ont été exécutés de main de maître. Le messie, de Haendel, chant lyrique interprété par Bleunwenn Mével, soprano, a ébloui les auditeurs (photo). Des chants de Noël en breton ont aussi été présentés. retrouvez bientôt trois extraits de ce concert, qui a fait l'objet d'une captation pour la web tv Brezhoweb

mercredi 1 décembre 2010

Neige en Bretagne : c'est déjà Noël à Vannes, en musique!

Concert baroque. Ambiance de Noël au Palais des arts

"Comment ça, c'est Noël avant l'heure? Moi, je suis contente car c'est déjà tout blanc dehors", note Claude Nadeau, claveciniste et chef de la Symphonie de Breizh, une formation de musiciens professionnels créée en 2010, qui "marque son ancrage au territoire breton". Après un premier concert le 5octobre, la voilà de retour, ce soir, toujours au Palais des arts, dans une formation plus intimiste de sept musiciens. Dont une chanteuse, Bleunwenn Mevel, membre des choeurs de l'opéra de Rennes mais aussi collaboratrice sur un album des Tri Yann. "J'aime beaucoup ses deux facettes", souligne Claude Nadeau, elle aussi de la partie derrière son clavecin. Au programme: la beauté des Noëls du XVIIIe siècle. Dont quelques-uns de Bretagne. L'occasion pour le public de découvrir une création originale, "Le cantique de Noël pour orchestre baroque", arrangé par Kevin Haas, membre du bagad de Vannes. Plus qu'un concert, "une histoire qu'on raconte tout long de la soirée. Avec beaucoup de pédagogie. Ce n'est pas un collage de morceaux, c'est un spectacle". Pratique Concert de Symphonie de Breizh, mercredi, à 20h30, au Palais des arts, et samedi 18 décembre, à 20h30, en l'église Saint-Pierre de Plescop. Tarif: 15 et 12 €. Billetterie ouverte dans le réseau Ticketnet (Leclerc, Virgin, etc.).

article de Emmanuel Nen, paru dans Le Télégramme du 1er décembre 2010

Des noëls du XVIIIe siècle au théâtre, ce mercredi

L'orchestre baroque Symphonie de Breizh convie à un concert intimiste de musique de chambre (violon baroque, alto, violoncelle, flûte à bec, cornemuse baroque, clavecin/orgue, soprano), ce mercredi 1er, au Théâtre Anne-de-Bretagne.

Les musiciens joueront des noëls du XVIIIe siècle : noëls pour les instruments (Charpentier) ; concerto pour la nuit de Noël (Corelli) ; extraits du Messie (Haendel) ; noëls traditionnels bretons (Jesuz krouedur, Pe trouz war an douar, Kanomp Nouel) ; extraits de la messe "Cum quatuor vocibus".

La formation, créée en 2010, a adopté le parti pris de jouer la musique baroque de façon historiquement documentée, en utilisant les instruments même pour lesquels elle a été écrite, ainsi que les techniques d'époque.

Ce mercredi 1er, à 20 h 30, au Théâtre Anne-de-Bretagne. Prix : 15 et 12 €. Tél. 09 51 71 31 73 ou http://www.ticketnet.fr

article de Denis Riou paru dans Ouest-France, Vannes, 1er décembre 2010

mercredi 24 novembre 2010

Nedeleg e Breizh

L'orchestre baroque Symphonie de Breizh poursuit sa première Saison et vous invite à son prochain concert: "Nedeleg e Breizh" - noëls baroques et noëls bretons

mercredi 1er décembre au Théâtre Anne de Bretagne à Vannes et
samedi 18 décembre à l'église St Pierre de Plescop Noëls pour les instruments -Marc-Antoine Charpentier
Concerto pour la nuit de Noël - Archangelo Corelli
Extraits du "Messie" - G.F. Handel
noëls traditionnels bretons: Jesuz krouedur - Pe trouz war an douar - Kanomp Nouel...
extraits de la messe "Cum quatuor vocibus" composée en 1772 par Jean-Pierre Danigo pour l'office du 28 décembre à la Cathédrale de Vannes (une PREMIERE - jamais rejouée à Vannes)

Achetez vos places en ligne : http://www.ticketnet.fr/shop/fr/manif.asp?idmanif=216835&idtier=78768#AncreTopPage ou réservez par téléphone : 09 5171 3173

Après le succès de son premier concert du 5 octobre au Théâtre de Vannes (16 musiciens sur instruments d'époque) l'orchestre baroque Symphonie de Breizh vous convie à un concert intimiste de musique de chambre - 7 musiciens : violon baroque, alto, violoncelle, flûte à bec, cornemuse baroque, clavecin/orgue et soprano soliste. Les musiciens Pascal Jolivet, Anne Magaud / Gilles Bourras, Bertrand Le Conniat, Virginie Bédrine, Philippe Suzanne, Bleunwen Mével et Claude Nadeau vous invitent à cette soirée exceptionnelle pour vous faire découvrir la beauté des noëls du XVIIIe siècle.

Créé en 2010, l'orchestre baroque Symphonie de Breizh a adopté le parti pris de jouer la musique baroque de façon historiquement documentée, en utilisant les instruments même pour lesquels elle a été écrite ainsi que les techniques d'époque, et en s'appuyant sur les sources originales, dans un travail sincère de redécouverte permanente des trésors des XVIIe et XVIIIe siècles. Il regroupe, selon les concerts, de 7 à 20 musiciens professionnels, payés et déclarés (nooooon? - siiiiiiii!), contribuant ainsi, modestement, à créer des emplois dans le secteur musical et participant à l'économie culturelle en Bretagne. L'orchestre Symphonie de Breizh ("Breizh" est le nom de la Bretagne, en breton) souhaite par ailleurs marquer son ancrage au territoire en présentant au public les oeuvres des compositeurs bretons (Daniel Daniélis, Jean Matho, Jean-Pierre Danigo...) en les intégrant au répertoire plus habituel (Bach, Vivaldi, Handel...).

PS : pour nous mettre dans l'ambiance de Noël, du vin chaud vous sera offert à l'entracte! mais chuuuuuut...

j'espère avoir personnellement le plaisir de vous renconter lors de cette soirée!

A greiz kalon,

Claude Nadeau, claveciniste et chef :-) et pour vous mettre en appétit... un petit extrait de notre concert du 5 octobre :-)
http://www.youtube.com/watch?v=-PcF5QXZqjc 58 secondes de bonheur et d'énergie! (Bach, 3e concerto brandebourgeois, 3e mouvement)

prochains concerts : 22 mars "Stabat Mater, Tad ha Merc'h" Cantate de Bach et Stabat Mater de Pergolèse, solistes : Raoul Le Chenadec et Violaine Le Chenadec

24 mai: "Piiiiirates!" quand la musique raconte la mer et les corsaires!

Orchestre baroque Symphonie de Breizh

9 ave Victor Hugo 56000 VANNES
09 5171 3173
www.symphoniedebreizh.eu

Voir la vidéo (3 extraits)

dimanche 12 septembre 2010

" L'Art dans les chapelles. Concert de clôture avec les Jeudis de Quelven"

article paru dans Le Télégramme"

Mercredi, à la chapelle Notre-Dame de Quelven, en Guern, Jean-Yves Le Juge, organisateur du festival de musique Les Jeudis de Quelven, et Bernard Delhaye, président de l'Art dans les chapelles, accueillaient Claude Nadeau, la directrice de l'orchestre Symphonie de Breizh, de Vannes, pour mettre au point le programme de la Journée du patrimoine, le dimanche 19 septembre. Ce jour-là, sous la présidence de Corinne Chauvin, sous-préfète de Pontivy, ce sera la clôture de la 19e édition de l'Art dans les chapelles, en partenariat avec l'association Les Jeudis de Quelven, qui fête son dixième anniversaire cette saison.

Le programme

De 14h à 16h30, une visite guidée du sanctuaire avec accès à l'orgue est proposée; à 17h précises (les portes seront fermées à 17h03), un concert baroque sera donné par l'orchestre Symphonie de Breizh, sous la direction de Claude Nadeau; au programme, deux concertos pour orgue de Haendel, un Stabat Mater de Pergolèse, un extrait d'une messe de Jean-Pierre Danigo, un motet de Daniel Daniélis; à 18h, la journée s'achèvera avec le verre de l'amitié.

"Esprit de redécouverte"

L'artiste claveciniste, Claude Nadeau est née à Montréal (Québec) dans une famille de musiciens; elle parle le breton. Après ses études à l'université et au conservatoire, en 2007, elle devient soliste à l'Opéra de Paris et se produit dans le monde entier. Artiste en résidence à Vannes, de janvier 2008 à décembre 2009, elle a créé l'ensemble Symphonie de Breizh, composé d'une dizaine de musiciens et de deux chanteuses. "Notre ambition, souligne-t-elle, est de jouer la musique baroque en utilisant les instruments ainsi que les techniques de l'époque et en s'appuyant sur les sources originales, dans un esprit de redécouverte des trésors des XVIIe et XVIIIe siècles".

lundi 16 août 2010

"Claude Nadeau, claveciniste engagée, a séduit le public - Plouha" - Ouest-France

AAAAAHHH mais c'est que, après tous ces efforts, cela fait vraiment plaisir d'avoir un bel article!

Claude Nadeau, claveciniste engagée, a séduit le public - Plouha

Dans le cadre du festival de breton, mercredi soir, Kalon Plouha avait invité Claude Nadeau, claveciniste, à la chapelle de Kermaria à l'acoustique exceptionnelle.

Une artiste qui a plusieurs cordes à son arc

Claude Nadeau s'intéresse tant au répertoire baroque que contemporain. Tr�s active, elle anime aussi des émissions à la radio, à France Bleu Breizh Izel.

Une sarabande, en écho é la danse macabre, a reçu une ovation soutenue du public comme pour ses autres interprétations remarquables des musiques de Charles de Mars, d'Alan Stivell, de Didier Squiban ou encore d'Yves Ribis. Ayant plusieurs cordes à son arc, elle excelle dans l'art de réciter des poèmes en breton.

Une musicienne engagée

" La musique, il faut que cela vive. Il faut avoir du bonheur et en donner. Je construis mon concert en contrepoint, en symbiose avec l'esprit du lieu ", explique-t-elle. Claude Nadeau milite en faveur de la diversité culturelle et s'élève en fervente défenderesse des cultures minoritaires et régionales. "Le patrimoine musical ou architectural menace de disparaître si l'on n'y prend garde", poursuit-elle. Avec ce festival du breton à Plouha, la culture bretonne se pérennise.

et et pour ajouter à mon bonheur, voici un petit mot que je reçois du compositeur d'une de mes pièces, Monsieur Pierick Houdy (photo). Je dis "Monsieur", car pour ce compositeur de 81 ans joué partout autour du monde, on peut bien dire "Monsieur"!

Bien chère Claude,

Quelle soirée éblouissante !
Je savais que tu jouais magnifiquement du clavecin ( ou, comme aurait dit François Couperin; tu possèdes absolument "l'art de toucher le clavecin"), mais j'ignorais tes dons de conteuse, ta manière magistrale de faire comprendre les rouages de la musique, ton "sens" de la scène, enfin. Et tout cela dans la plus grande simplicité. La musique, la poésie et toi n'étaient qu'une seule réalité. Et l'interprétation de ma musique fut pour moi un régal.

Il faut que nous nous revoyions pour parler de tout cela et de ce que tu sais, comme personne, faire avec la musique.

après autant de travail, comme cela fait du bien de savoir qu'on a donné du bonheur aux gens!

Plus de photos du concert : (merci Thérèse et Jean-Yves!)

Claude Nadeau clavecin baroque Bretagne Claude Nadeau clavecin baroque Bretagne

Claude Nadeau clavecin baroque Bretagne Claude Nadeau clavecin baroque Bretagne

vendredi 6 août 2010

Récital

C'est tellement dur préparer un récital.

Peut-être que certaines personnes tirerent un grand orgueil à pouvoir dire "mmmm'ouaiseuuuuh... moi je fais un récital en sooooloooo euh... je suis un grand sooooliste" mais franchement je trouve que préparer un récital est un travail de dingue.

C'est un vrai marathon, qui exige une grande forme physique : faire le show tout seul, tenir 1h20 seul sur scène, sans jamais pouvoir se cacher derrière les autres, surexposé, en ne pouvant compter que sur soi-même, c'est incroyablement difficile.

Passer successivement d'une émotion extrême à une autre émotion extrême, rire, pleurer, s'exposer, offrir son coeur, ses tripes, son savoir-faire et sa technique tout seul sur scène devant un public est un effort surhumain.

Sans compter tous les à-côtés, préparer le programme qui sera remis au public, réfléchir à comment on va s'habiller (en accord avec le caractère des morceaux qu'on joue, bien sûr), préparer ce qu'on va dire au public pour présenter ses piéces, c'est du boulot. Transporter le clavecin, veiller à ce qu'il arrive en un seul morceau, s'assurer que le lieu du concert soit disposé à le réceptionner, courir autour de l'église pour trouver le sacristain qui détient la clé, et qui croyait qu'on arrivait à une autre heure, poser le clavecin, l'accorder...

Se recueillir dans sa loge, tout seul, se maquiller devant son miroir en chantonnant les notes du premier morceau (ne pas oublier le doigté qu'on vient de changer en haut de la page 4, ne pas rater le tremblement lié dans l'allemande), stresser parce qu'on sait le compositeur dans la salle, ou tel programmateur de festival, essayer de se concentrer pendant que le public s'adonne à des mondanités, flipper tout seul dans la sacristie quand l'organisateur vient vous dire qu'on va commencer dans 5 minutes et garder son calme pendant le "mot du maire"...

Y aller. Entrer en scène. Paraître calme et sûre de soi. Sourire. Ne pas se prendre les pieds dans le bas de sa robe longue. Sourire. Saluer. Papillons. On respire, on se jette à l'eau, point de non-retour.

Parfois je me dis que c'est surhumain comme effort. C'est l'effort d'un sportif de haut niveau, d'un athlète professionnel qui travaille sur la discipline, sur l'entraînement intensif, le mental, la visualisation de sa performance. C'est une vocation. Mais je ne sais rien faire d'autre.