Monsieur Eric Mandonnet,
Monsieur Ludovic Vigogne,

J'ai lu avec beaucoup d'intérêt dans le dernier numéro du magazine L'Express votre article "Sarkozy: histoire d'une révolution culturelle" publié le 18/06/2009. J'ai trouvé votre analyse extrêmement pertinente, étant moi-même dans le milieu culturel (je suis claveciniste) et très intéressée par la politique française.

Dans cet article, vous parlez de plusieurs artistes que j'aime beaucoup, notamment de Leonard Cohen. Vous écrivez:

"Leonard Cohen, dont il avait voulu lire les paroles des chansons en français avant le récital, pour être sûr de les comprendre; il a salué l'Américain à l'entracte de son spectacle à l'Olympia."

Mais Leonard Cohen n'est pas Américain! Il est Québécois, et même Montréalais (né le 21 sept 1934 à Montréal, comme nous l'apprend un clic dans Wikipédia). Il a fréquenté la même université que moi, l'Université McGill, où son souvenir est omniprésent, et tous les montréalais s'enorgueillissent de compter cet artiste parmi les "gloires" de la ville.

Pour le coup, ce n'est pas l' "omni-président" qui a des lacunes culturelles, mais les journalistes...

Ceux qui connaissent bien Montréal vous diront que la musique et la poésie de Leonard Cohen sont profondément montréalaises, ville multicolore dont la "mosaïque culturelle" (qui fait une large place à la communauté juive dont Cohen est issu) est ô combien différente du melting pot états-unien...

Leonard Cohen est tout sauf américain : rendez au Québec ce qui lui revient ! Rendez-nous "notre" Leonard Cohen !